Ah les fameux derbys de notre ex-ligue du Maine, entre les deux clubs phares de la Sarthe et la Mayenne, les « Sang et Or » face aux « tangos », ce derby a toujours fait saliver bon nombre de supporters des deux camps, nous les premiers !

Cet état de fait est même difficile à expliquer finalement, mais d’un seul coup d’un seul, l’excitation monte d’un cran à l’approche du coup d’envoi et la fierté de porter ses couleurs au summum est quoique l’on en dise, décupler à chacune de nos confrontations.

Plus que la sacro-sainte rivalité qui existe depuis toujours, ces matchs ont une saveur particulière autour d’une ambiance de feu, que ce soit à Le Basser ou à Léon Bollée, durant de nombreuses années et depuis peu dans notre antre du MMArena.

A écouter les deux camps, chacun défendra la position de son équipe favorite, quoiqu’il arrive et coûte que coûte ! Coté mayennais, les puristes vous ressortiront leurs éternels vieux refrains, « nous, on a connu le haut niveau sous l’ère Michel Le Miliaire et nos années D1 », pas faux.

En tant qu’amoureux du football, cette époque dorée du football lavallois était assez exceptionnelle avec en point d’orgue, cette épopée en coupe d’Europe, chère au gardien de but de l’époque et bien connu des sarthois, Jean-Michel Godart, « On les as bien schtroumpfés » !

C'était en 1983, dans un stade bondé à la couleur tango, le Stade Lavallois fera vibrer la France entière. Les joueurs viennent de battre l'un des meilleurs clubs européens, en coupe de l'UEFA et même des années plus tard, cet exploit retentissant, il faut bien le reconnaitre, marqué les esprits du football français.

Si de notre côté, l’histoire de notre club est plus récente, la fusion entre le Stade Olympique du Maine et l’Union Sportive du Mans ne fut qu’effective en juin 1985, son cheminement et ses exploits ont pris le pas sur son voisin, englué dans un relatif anonymat et des ambitions mesurés au point que le Stade n’arrive plus à retrouver une certaine sérénité sportive, qui le caractérisait si bien, dans les années quatre-vingt-dix notamment.

L’époque des Christophe Ferron, Guy-Noel Tapoko, Raouf Bouzaiene et autre Christophe Gardié marqua les esprits et nombre de derbys furent très disputés avec un petit avantage coté mayennais avant que la courbe ne s’inverse nettement, avec l’émergence de la génération des Laurent Bonnart, Frederic Thomas, James Fanchone et Yohan Hautcoeur au début des années 2000 !

Il y a deux ans, devant près de 19000 supporters enthousiastes et une ambiance de folie, Le Mans FC donna la leçon à des « tangos », vainqueur au match retour, mais complètement mis sous l’éteignoir par Stephen Vincent et sa bande d’acolyte, transformant l’essai sur un but pleine lucarne, inscrit par Romain Montiel, laissant pantois, le portier Jean-Christophe Bouet et ce, devant le kop du Support’R Club !

Si la donne a changé aujourd’hui, ce match de haut de tableau de national entre deux prétendants désignés pour une possible remontée en Ligue 2 au mois de mai prochain, se disputera devant une petite galerie, Covid oblige et c’est ce qu’il y a de plus regrettable dans l’histoire.

Pour le reste, à Didier Ollé-Nicole et nos joueurs devront se faire respecter à domicile, l’honneur « Sang et Or » est en jeu et une défaite n’est ni plus, ni moins à proscrire car on le rappelle, « un derby ne se joue pas, un derby se gagne » !

Allez Le Mans FC !

Cyril Yvon

Ne nous le cachons pas, lorsque l’on parle de derby en Sarthe, tout de suite notre regard se tourne vers nos voisins tangos du Stade Lavallois, qui se trouvent à 86 kilomètres de nous.

Ces oppositions entre Le Mans et Laval sont des matchs que les supporters cochent en premier à la sortie du calendrier. Un coup d’œil sur la date et certains posent même des jours congés pour ne pas rater « le match de l’année » et prient le « bon dieu » pour que madame n’est rien de prévu en ce jour si particulier !

L’occasion était trop belle de recueillir vos témoignages à cette occasion, un vrai régal !

Corentin (Vice-Président du Support'R Club - chargé des réseaux sociaux et du site internet)

« Affronter le Stade Lavallois, ça nous rappelle forcément des souvenirs. Le premier qui me vient, c’est la désillusion lors du match retour au Stade Francis Le Basser, il y a deux ans. À la suite de notre défaite, nous avons vu Laval prendre le large avant le retour tonitruant du Mans FC pour arracher les barrages, et nous connaissons tous la suite !

Ce derby sera important pour revenir dans le haut du tableau face à un adversaire jouant également la montée. Je pronostique une victoire de notre équipe par un but d’écart. Un derby ça ne se joue pas, ça se gagne ! »

André Boivent (Membre du Support’R Club et rédacteur de la rubrique « Parole de Supporter »)

« Le Mans/Laval ou Laval/Le Mans, c’est le derby de toujours ! C’est quelque part, notre meilleur ennemi. Laval pendant très longtemps a été supérieur au Mans pour le football et les « tangos » une référence du temps où ils évoluaient en première division. Pour moi, un souvenir restera à vie !

Au Stade Francis Le Basser, lors de la saison 1976/1977, Laval accueillait la grande équipe de Saint Etienne. En troisième division, Le Mans, l’Union Sportive du Mans, jouait en lever de rideau contre la réserve du Stade. Il avait tellement plu avant la rencontre, que le terrain se détériorait au fil des minutes et Robert Herbin, l’entraineur de l’AS Saint Etienne avait fait pression sur l’arbitre de la rencontre afin d’arrêter le match à la pause alors que l’US menait deux buts à zéro, sur des buts de Patrick Sénéllier et Ante Anic !

La rencontre avait été rejoué quelques semaines plus tard et nous avions ramassé une "doudoune" (défaite 5 buts à 2), victime de la notoriété du match capital… »

Franck R (Administrateur compte twitter @LeMansFC_data)

« Le moment le plus marquant à titre personnel, concerne un déplacement en mars 2000. Le match était un vendredi soir à 20h et deux ou trois heures avant la rencontre, nous étions entre potes à réfléchir à notre soirée et on s’est décidé sur un coup de tête de partir sur Laval ! Juste le temps de prendre une écharpe, un maillot du club et c’était parti !

C’était la première fois que je mettais les pieds à Le Basser et je me rappelle que j’étais un peu étonné de la vétusté du Stade alors que Bollée n’était pas un modèle de modernité. Sans méchanceté aucune, on sentait bien que ça faisait plus rurale.

Après, je n’ai pas de souvenir marquant du match en lui-même si ce n’est qu’au bout de vingt minutes, le match était déjà plié puisque on était déjà mené 2 buts à 0. On s’était bien fait charrier par les spectateurs locaux mais ça restait toujours bon enfant, même lorsque nous avions réduit le score !

C’était une première expérience de derby chez l’adversaire et j’en garde des supers souvenirs, plus pour le folklore autour, que pour le match en lui-même »

Vincent Ganot (supporter du Mans FC)

« Lorsque je pense à Laval, j’ai tout de suite un souvenir particulier qui me revient, puisque nous nous étions déplacés en famille pour apporter notre soutien à notre équipe favorite, au Stade Francis Le Basser.

Et pour moi, c’était une première de voir jouer Le MUC 72 à l’extérieur ! Cela remonte à la saison 2001/2002 ou nous étions passé tout près d’une montée en Ligue 1. A l’époque, l’entraineur était Thierry Goudet et nous avions dans notre équipe de très bons joueurs comme Willy Bolivard, Jérôme Drouin, Olivier Pédemas, Didier Drogba, Stéphane Samson et Daniel Cousin.

Le MUC 72, en course pour être dans le trio de tête, avait été s’imposer sur le terrain des « tangos » sur le score de deux buts à un et des réalisations signées par notre duo d’attaquant Cousin/Samson, un super souvenir ! S’imposer face à nos voisins et avec la manière, ce n’est que du bonheur ! »

Pascal Paris (Membre du Conseil d’Administration du Support’R Club)

« Il y a un souvenir qui me revient de suite et ça ne remonte pas forcément à très longtemps. Mais cette victoire devant le Stade Lavallois, chez nous au MMArena devant 18985 personnes, reste un grand moment avec ce but de Romain Montiel en pleine lucarne.

On aurait dû les battre sur ce match, trois ou quatre zéros avec même un but refusé. Je me souviens de cette grosse affluence et cette ambiance de fête qui régnait ce jour-là.

Autre souvenir mais qui remonte à loin cette fois-ci. Le match de Coupe de France face à Laval lors de la saison en 1998/1999. J’étais à cette rencontre au Stade Léon Bollée et même si les souvenirs restent lointains, je me souviens de cette belle victoire sur le score de trois buts à un avec des réalisations signés Cyril Revillet et un double de « momo » Haddadou ! »

Kévin Davoust (Administrateur « La Tribune Mancelle »)

« Un match face à Laval représente forcément beaucoup pour moi, étant sarthois de naissance, il va sans dire qu’un derby entre manceaux et lavallois et quel que soit le sport d’ailleurs, revête toujours un intérêt et une certaine rivalité !

Je me souviens de l’un de mes premiers derbys, vécu en tant que supporter. Cela remonte à la saison 2010/2011 ou nous avions failli remonter en Ligue 1. Nous avions battu les tangos sur le score sans appel de quatre buts à zéro au MMArena, ce qui malheureusement ne fut pas suffisant pour accéder à l’élite.

Alors que tout s’était bien déroulé à l’intérieur du stade, en dehors, ça avait été un peu plus compliqué avec quelques pseudo supporters lavallois…Comme quoi, ce genre de rencontre n’est pas vécue de la même manière par tous.

Je suis issue de la génération 95, donc, je n’avais pas connu auparavant ce genre de derby contrairement à ces dernières années et cela reste, quoiqu’il arrive, un match de football.

Concernant cette rencontre, Il faut gagner ce match toujours spécial aux yeux des supporters qui peut sans doute, lancer définitivement notre saison ! »

C’est par cet adage bien connu, que notre équipe favorite va affronter une formation de Concarneau dès ce mardi soir, à peine 72h, après avoir disputé la neuvième journée de son championnat devant le FC Sète.

Pas vraiment du luxe, lorsque l’on connait les aléas touchant l’effectif à Didier Ollé-Nicole en cette période de trêve internationale avec l'absence de Ibréhima Coulibaly retenu avec la sélection de la Mauritanie et sans oublier les absences de M.Etuin, G.Gope-Fenepej, A.Vardin, O.Veigneau actuellement en soins...

Mais il faudra faire avec, une nouvelle fois, avant de retrouver tout ce petit monde, d’ici quelques jours. D’ici-là, il y a donc ce match à bien négocier après avoir concédé le match nul dans les derniers instants de la partie, vendredi dernier.

C’est donc avec l’espoir de rattraper ces points perdus à domicile, que Pierre Patron et ses coéquipiers, se déplacent dans le Finistère avec la ferme intention de ne pas rentrer bredouille de ce sixième déplacement.

Si l’effectif « Sang et Or » n’est pas pléthorique avant d’attaquer ce second match de la semaine, Le Mans FC se déplaçant samedi prochain en Loire Atlantique pour le compte de la Coupe de France, du coté de notre adversaire, fort est de constater que ce n’est pas la joie non plus.

Les joueurs de Stéphane Le Mignan, ne sont pas épargnés non plus, par les coups durs depuis le début de cet exercice… Sur le terrain de Boulogne où Concarneau vient de partager les points du match nul (1-1), le technicien breton avait dû effectuer son troisième changement, seulement quelques minutes après le retour de la pause…

C’est donc avec un « onze » certainement un peu chamboulé par la force des choses, que les deux formations, se présenteront sur le terrain du Stade Guy Piriou avec des objectifs très distincts de part et d’autre. 

Coté manceau, il ne faut surtout pas se laisser distancer par le haut de tableau, avant de se tourner vers le derby que l’on attend tous avec impatience, alors que du côté des « bleus », notre ancien portier manceau, Vincent Viot, signerait tout de suite pour un bon vieux match nul.

Compte tenu de tous ces éléments, difficile pour ces deux équipes de se projeter avec beaucoup de certitudes mais cette rencontre se jouera, sans doute une nouvelle fois, sur un détail, un coup de dé, une inattention qui pourrait bien décider du sort de cette opposition.

Privé de quelques éléments, Didier Ollé-Nicole va devoir encore bricoler par la force des choses, ce qui en restant optimiste, va permettre de nouveau, à des joueurs en manque de temps de jeu de se montrer mais qui aura sa part d’incertitudes également, il faut en être conscient.

Loin d’être ridicule, Le Mans FC a besoin d’avancer et vite car ce sixième match nul de la saison, ne leur permet toujours pas, aujourd’hui, de raccrocher ce wagon de tête composé du Sporting Club de Bastia, Cholet et Quevilly.

Forcer le verrou des thoniers et préserver sa cage inviolée, serait donc de bon ton, pour se rassurer et montrer aux plus réfractaires, il y en a beaucoup trop, que ce nouveau partage des points sur une erreur, certes évitable en fin de match, n’est qu’un incident de parcours et ne peut à lui seul, effacer une belle prestation dans son ensemble dont tenait à souligner à juste titre, Didier Ollé-Nicole.

Allez Le Mans FC

Cyril Yvon